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Indisponibilité du caisson hyperbare et limitation des activités en scaphandre

Mise à jour 1er octobre 2024 : l’urgence médicale hyperbare est à nouveau assurée par les médecins hyperbares du médipole. Les restrictions de plongée sont levées mais les recommandations de prévention et de prudence ci-dessous restent cependant applicables : mieux vaut prévenir que guérir !

Suite à l’annonce de l’indisponibilité du caisson hyperbare par le médipôle et le gouvernement, le comité régional limite ses activités en scaphandre : 

  • aucune plongée avec palier obligatoire
  • pas de plongée yoyo (pas de remontées assistées d’entraînement)
  • maximum 30 mètres de profondeur

En conséquence, et bien que les accidents durant les formations soient extrêmement rares, les formations de cadre en cours (stage MF2 principalement) sont suspendues (pour la partie pratique uniquement). Les formations et sorties bio, photo ou d’exploration sont maintenues dans le respect de ces règles temporaires. L’apnée n’est pas impactée.

Nous recommandons aux clubs de suspendre toutes les formations, en attente de plus d’informations sur les possibilités en cas d’accident. En effet, c’est lors des formations même N1 ou N2, ou lors des premières plongées avec de nouvelles prérogatives que certains accidents peuvent survenir, avec notamment la détection de FOP chez ces jeunes plongeurs.

La priorité est donnée à la sécurité de nos bénévoles, encadrants comme pratiquants. Nous souhaitons tous pouvoir profiter de ce monde sous-marin que nous aimons tant explorer mais cela ne peut se faire que dans des conditions de sécurité physiques et psychologiques acceptables.

La situation sera réévaluée fin septembre ou dès que nous aurons plus d’informations.

Recommandations

L’accident de désaturation est le risque principal nécessitant un traitement en caisson hyperbare. Afin de minimiser le risque d’ADD, il est conseillé de : 

  • limiter la profondeur de la plongée
  • limiter son temps de plongée
  • plonger au nitrox
  • effectuer un palier de sécurité à chaque fois que c’est possible (3 à 5 minutes à 3 mètres de palier non obligatoire)
  • allonger l’intervalle surface si 2 plongées dans la journée
  • augmenter le conservatisme de son ordinateur
  • ne plonger qu’une fois par jour
  • renoncer à plonger si les facteurs individuels ou environnementaux ne sont pas favorables

Ces recommandations sont applicables en toutes circonstances et d’autant plus importantes à l’heure actuelle.

Prévention des accidents de désaturation

La prévention des ADD se traduit avant tout par des procédures à respecter : 

  • Utiliser un moyen de calcul de la désaturation fiable et maîtrisé
    • bien connaître son ordinateur de plongée
    • respecter les consignes données par son ordi
    • garder le même ordinateur d’une plongée à l’autre
  • planifier sa plongée
  • boire de l’eau avant et après chaque plongée pour rester hydraté
  • respecter une vitesse de remontée de l’ordre de 10 mètres par minute jusqu’au palier, puis 6 mètres par minute maximum entre les paliers et jusqu’à la surface (30 secondes pour passer de 3 mètres à la surface)
  • respecter la profondeur du palier en gardant une marge de sécurité (exemple : palier de 3m fait à 4m)
  • adopter une position horizontale au palier
  • respirer de façon binaire au palier pour maximiser la désaturation
  • Après la plongée, respecter scrupuleusement les consignes :
    • pas d’effort (attention à la remontée de l’ancre, ne pas gonfler son gilet à la bouche, pas de sport)
    • pas d’apnée
    • ne pas monter en altitude ni prendre l’avion
    • se réhydrater (eau)
  • En cas de plongées plusieurs jours d’affilée, faire un jour de pause au bout de 5 jours maximum pour laisser le corps désaturer entièrement

Facteurs de risque accru

En complément des procédures à respecter, il est également important de prendre conscience des facteurs de risque individuels et environnementaux qui accentuent le risque d’être victime d’un accident de désaturation même en respectant toutes les recommandations et procédures : 

  • une mauvaise forme physique (fatigue, manque de sommeil)
  • le stress, une mauvaise forme psychologique
  • l’alcool la veille ou de façon régulière, la consommation de tabac
  • l’âge (risque accru à partir de 40 ans)
  • le surpoids
  • le manque de pratique récente (faire une plongée de réadaptation à profondeur moindre avec un encadrant)
  • les antécédents d’ADD
  • le froid

A ajouter à cette liste : l’envie de plonger. Si on ne le sent pas, on ne plonge pas !

Les profils inversés (plus grande profondeur en fin de plongée), les yoyos et les remontées rapides sont évidemment des facteurs très favorisants d’ADD à éviter.

A noter que chez les plongeurs habituels, ce sont les niveaux plus élevés (N2, N3 et encadrants) qui sont le plus victimes d’ADD. Une attention particulière est donc à apporter à ces plongeurs.